Le congé menstruel est un sujet au cœur de nombreux débats en France. Cette mesure vise à offrir un jour de congé aux femmes souffrant de douleurs menstruelles, et particulièrement à celles atteintes d’endométriose, une maladie chronique qui peut rendre les menstruations très douloureuses. Ce projet est perçu comme une avancée majeure pour l'inclusion des femmes dans le monde du travail et de l'éducation. Mais où en est ce projet de loi, et que pourrait-il changer pour les salariées et étudiantes concernées ?
Un projet de loi en cours de discussion
Le projet de loi pour instaurer un congé menstruel en France est encore en phase de discussion. Il propose un dispositif permettant aux femmes salariées de s’absenter du travail en cas de règles douloureuses ou invalidantes. Ce sujet est d’autant plus pertinent pour les femmes atteintes d’endométriose, une maladie qui touche environ 10 % des femmes en âge de procréer. Pour ces femmes, les douleurs menstruelles sont souvent bien plus intenses et peuvent affecter leur qualité de vie professionnelle.
L’Université de Bordeaux en pionnière : congé menstruel pour les étudiantes
En attendant une adoption nationale, certaines institutions prennent des initiatives locales. L’Université de Bordeaux est la première en France à instaurer un congé menstruel pour ses étudiantes à partir de la rentrée 2024. Cette mesure permet aux étudiantes de bénéficier de jours de repos en cas de douleurs menstruelles invalidantes, sans impact négatif sur leur progression académique.
Une mesure clé pour les femmes atteintes d’endométriose
L'endométriose est une maladie chronique qui cause des douleurs sévères lors des menstruations et peut également entraîner d'autres symptômes comme la fatigue et des douleurs pelviennes constantes. Les femmes qui en souffrent peuvent rencontrer des difficultés à maintenir un rythme de travail normal pendant leurs règles. La reconnaissance officielle de ces douleurs par l’instauration d’un congé menstruel permettrait de mieux répondre aux besoins spécifiques de ces femmes.
13 jours de congé menstruel, c’est possible ?
Sur le plan législatif, le projet de loi a été refusé au printemps 2024. Ce dernier proposait de permettre aux salariées de bénéficier d’un congé menstruel pouvant aller jusqu’à 13 jours par an. Cette mesure aurait pu être particulièrement bénéfique pour les femmes atteintes de maladies menstruelles invalidantes, telles que l’endométriose. Cependant, ce congé menstruel est encore en discussions mais reste une mesure controversée. Les critiques soulèvent des questions sur les potentielles discriminations que cela pourrait entraîner à l’embauche des femmes, ou sur l’impact économique pour les entreprises.
Vers un modèle de travail plus inclusif pour les femmes ?
Le congé menstruel, s’il est adopté dans un futur proche, pourrait marquer un tournant dans la manière dont les entreprises et les institutions éducatives prennent en compte les besoins spécifiques des femmes. En instaurant un congé menstruel, on reconnaît enfin ces besoins et on offre aux femmes un espace pour gérer leur santé de manière plus sereine.
Il représente, en effet, une opportunité unique de transformer le monde du travail et de l’éducation en France. Bien que le projet de loi ait été rejeté, les initiatives locales comme celles de l’Université de Bordeaux montrent qu’il est possible d’instaurer des changements concrets en faveur des droits des femmes.
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Écrit par Laure ROUSSELET
*Source image: ELLE.fr
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