Burn-out: Quand être parents devient un fardeau

Qu'est-ce que le burn-out parental ?

Le burn-out parental est un syndrome d'épuisement physique et émotionnel lié aux responsabilités parentales. Il se manifeste par une fatigue intense, une distanciation affective vis-à-vis des enfants et un sentiment d'inefficacité dans le rôle de parent. Contrairement à une fatigue passagère, ce phénomène s'installe sur la durée et peut avoir des répercussions graves sur la santé mentale et la dynamique familiale.

Pourquoi touche-t-il principalement les mères ?

Les mères sont particulièrement vulnérables au burn-out parental en raison de la charge mentale accrue qu'elles assument. Selon une étude de l'Ifop, 68 % des mères se déclarent physiquement épuisées, et 57 % moralement fatiguées. Cette pression résulte souvent d'attentes sociétales élevées et d'un manque de soutien, notamment chez les mères célibataires, où 40 % d'entre elles se sentent concernées par le burn-out.

Prévalence du burn-out parental chez les femmes

Le burn-out parental, défini comme un épuisement physique et émotionnel lié aux responsabilités parentales, touche une proportion significative de mères. Selon une étude de l'Ifop, 34 % des mères se sentent concernées par ce syndrome : 20 % déclarent en avoir déjà souffert, tandis que 14 % en sont actuellement affectées.

Cette prévalence est encore plus marquée chez les mères célibataires, avec 40 % d'entre elles se déclarant touchées par le burn-out parental.

Ces chiffres soulignent l'importance de reconnaître et de traiter le burn-out parental, en particulier chez les mères, afin de préserver leur bien-être et celui de leur famille.

Et les hommes ?

Le burn-out parental ne touche pas uniquement les mères. Les pères, bien que souvent moins évoqués dans ce contexte, sont également concernés. Si les attentes sociétales diffèrent entre les genres, elles pèsent néanmoins lourd sur les hommes, qui doivent concilier leur rôle de soutien financier avec des attentes croissantes en termes d'implication émotionnelle et domestique. Une étude menée par l’Université de Louvain révèle que 12 % des pères se sentent affectés par un épuisement parental, un chiffre qui tend à augmenter chez les pères impliqués dans des foyers monoparentaux ou partageant une garde alternée.

Les hommes, souvent moins enclins à verbaliser leur souffrance, peuvent développer un burn-out parental sous des formes différentes, comme une irritabilité accrue, un retrait émotionnel ou une hyperactivité professionnelle pour fuir la pression familiale. Pourtant, leur rôle dans la dynamique familiale reste essentiel, et leur épuisement peut avoir des conséquences similaires : tensions conjugales, impact sur le bien-être des enfants et difficultés personnelles.

Les conséquences sur les enfants et la famille

Le burn-out parental a des répercussions significatives sur la cellule familiale. Les enfants peuvent ressentir une distanciation affective, entraînant des troubles émotionnels ou comportementaux. Au sein du couple, l'épuisement d'un parent peut générer des tensions, voire des conflits, fragilisant la relation conjugale. Une étude révèle que 34 % des mères se sentent concernées par le burn-out maternel, dont 14 % en souffrent actuellement.

Les signes d’alerte à ne pas ignorer

Plusieurs indicateurs peuvent signaler un burn-out parental : une irritabilité accrue, une perte de plaisir dans les interactions familiales, des troubles du sommeil, et des pensées négatives récurrentes. Il est crucial de reconnaître ces signes pour intervenir rapidement et éviter une détérioration de la situation. Des témoignages de parents en burn-out soulignent l'importance de ne pas négliger ces symptômes.

Quelles solutions pour prévenir le burn-out parental ?

La prévention passe par une meilleure répartition des tâches parentales, la recherche de soutien auprès de proches ou de professionnels, et l'acceptation de ses propres limites. Prendre du temps pour soi et déculpabiliser sont essentiels. Des ressources en ligne, offrent des conseils et des témoignages pour aider les parents à surmonter cette épreuve.

Vers une reconnaissance du burn-out parental ?

Bien que le burn-out parental reste un sujet sensible, sa reconnaissance progresse. Des études récentes estiment que 5 à 8 % des parents sont concernés par ce syndrome. Cette prise de conscience favorise la mise en place de dispositifs d'accompagnement pour les familles touchées, contribuant à briser le tabou et à offrir un soutien adapté.

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Écrit par Laure ROUSSELET

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